Petite Histoire et origines du pastel

Publié le : 29 janvier 20203 mins de lecture

Le terme « pastel » est souvent rencontré dans le monde de la décoration (d’intérieur, de mariage, et de la peinture). En fait, sans faire de distinction, le pastel désigne à la fois, une plante tinctoriale, un bâtonnet de couleur, une couleur à la teinte « pastel », une peinture (à sec) faite au pastel. Partons à la découverte de l’histoire du pastel et de ses origines.

Le pastel, qu’est-ce que c’est ?

Le pastel ou « Isatis tinctoria », en latin est une plante crucifère, une espèce de plantes herbacées bisannuelles dont les feuilles après extraction donnent le bleu pastel, utilisé dans la teinture et la peinture. C’est le pastel des teinturiers. À partir des feuilles, on obtient du pigment colorant : l’écume est recueillie à la surface des bains de teinture, puis séchée, la fleur donne une poudre bleue, le pigment. Incorporé à du carbonate de calcium, c’est ce pigment qui permet d’obtenir entre autre le bâtonnet de pastel utilisé dans le dessin. Le terme « pastel » désigne également les techniques artistiques qui les utilisent.

Ses origines

Les origines du pastel remonteraient à la préhistoire. Puis, il était utilisé par les Romains et les Grecs de l’Antiquité, comme plante médicinale. Il avait également déjà été utilisé par les Égyptiens. Il serait ensuite introduit en Europe pour ses vertus médicinales par les Maures au début du 12e siècle. Mais c’est au 16e siècle que la culture du pastel connait son apogée en France. Il a surtout fait la renommée de la région de Lauragais ou Pays de Cocagne. Car il faut savoir que le pastel nécessite un sol riche en calcaire, en argile, et siliceux. Et les terres et le climat de Toulouse, Albi, et Castelnaudary sont favorables à sa culture.

Le pastel, l’or bleu

La culture du pastel dans la région de Lauragais a marqué l’histoire, l’architecture de cette région. Au 16e siècle, près de 40 000 tonnes par an étaient exportés vers Hambourg, Londres, et même l’Orient en passant par Marseille et Bordeaux. Lauragais devient le plus important grenier à pastel du pays. Et des marchands toulousains comme Pierre d’Assézat ont amassé une fortune considérable et ont construit de superbes hôtels-palais qui sont des trésors du patrimoine toulousain à l’exemple de l’Hôtel des Pastelliers. Mais l’âge d’or du pastel s’arrête suite à l’arrivée du bleu indigo des Indes, vers le milieu du 16e siècle, qui est moins cher.

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